Piège nuptial, Douglas Kennedy, Belfond

Publié le par guedou.alivreouvert.over-blog.com

Piège Nuptial

Fasciné par une carte de l'Australie, Nick, journaliste américain, se retrouve à Darwin. A la suite d'un accident avec un kangourou, il fait la connaissance d'Angie qui l'emmène au cœur du bush dans un camp retranché où ne vivent que des excentriques. Inclus le DVD inédit Douglas Kennedy ou l'éloge de la fuite. Nouvelle traduction du roman Cul-de-sac.

 

 

  Interview Douglas Kennedy cul de sac piege nuptial par placedesediteurs

Publié dans Rencontre 8 avril 2011

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L
<br /> Cul-de-sac (piège nuptial) est vraiment une histoire très bizarre, étonnante et détonante ! Au fond, elle est très touchante.<br /> En ouvrant ce livre, je ne m'attendais pas du tout à lire quelque chose comme ça : ça ne part pas dans tout les sens, l'écriture est maitrisé, mais on ne sait pas du tout à quoi s'attendre.<br /> L'histoire est vraiment inimaginable, mais la conviction de l'auteur nous donne envie d'y croire : c'est terrifiant d'imaginer que ça puisse réellement exister...<br /> <br /> D'ailleurs si ça t'intéresse, je viens de publier mon avis sur ce livre sur mon blog...<br /> Joli article, je reviendrais ;)<br /> Bonne continuation !!<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Il me reste à regarder le DVD joint au livre. Le roman est assez terrible : il est difficile à lâcher une fois que l'on est pris dans ce marasme. J'ai choisi d'extraire mes deux pages préférées,<br /> les plus raffinées du livre (à mon avis). Bon courage pour la lecture dans cette minuscule fenêtre !<br /> <br /> <br /> Pages 194 et 195 :<br /> <br /> - "On dirait un autre homme, a approuvé Krystal en m’examinant des pieds à la tête. Alors, tu te sens redevenir humain ?<br /> - Presque, presque…<br /> - Goûte ça, ça va t’aider, a-t-elle fait en me tendant un verre rempli d’un vin écarlate.<br /> J’ai aspiré son bouquet à plein nez, le cerveau titillé par la complexité des arômes. Puis j’ai pris une petite, une infime gorgée.<br /> Pendant la crise des otages à Beyrouth, je me rappelle avoir lu quelque part que l’un des captifs français avait publié peu après sa libération un essai à propos du vin. Ce n’était pas un manuel<br /> d’œnologie, ni l’un de ces guides qui promettent « les meilleurs bordeaux au plus bas prix », mais plutôt une réflexion sur la spiritualité d’un grand cru, la dimension métaphysique d’un chablis et<br /> d’autres réflexions typiquement françaises. À l’instant où ces quelques gouttes de Cape Mentelle ont électrisé mes papilles, j’ai soudain compris la résonance que le concept même de bon vin peut<br /> atteindre chez un homme retenu contre sa volonté. Son impact émotionnel ne vient pas de la stimulation provoquée par son degré d’alcool, mais de la manière subtile dont il vous remémore tout ce que<br /> la vie offre de mieux et, dans le même mouvement, vous invite à dépasser mentalement l’extrême dureté de votre situation. La spiritualité n’est-elle pas, avant tout, la recherche d’un état<br /> d’exaltation qui transcende l’existence quotidienne ? Je me suis dit qu’un verre ou deux de ce nectar hors pair n’était pas le pire moyen d’y parvenir.<br /> Le dîner tout entier a été une variation sur l’art d’échapper à une réalité décidément trop accablante. Krystal avait apporté des sets de table et deux serviettes en lin, deux assiettes en<br /> porcelaine et le seul disque de musique classique de tout Wollanup, le Concerto pour clarinette, de Mozart, qu’elle a placé sur le tourne-disque avant d’allumer une bougie. Lorsqu’elle a éteint le<br /> néon, cette bicoque innommable que je devais appeler ma maison a été baignée d’une lumière dorée et changeante. Elle a servi les tournedos, saisis à point au-dehors, tièdes et rosés à cœur.<br /> L’accompagnement avait la même élégance, le céleri parfaitement braisé, les tomates relevées d’une légère vinaigrette subtilement parfumée au basilic. Très conscients de la singularité de ce moment<br /> au sein du sinistre contexte qui était le nôtre, nous avons mangé dans un silence ébloui, religieux. C’était plus qu’un repas. C’était une communion spirituelle."<br /> <br /> Quant au journaliste français otage, il doit s'agir de Jean-Paul Kauffmann qui a été enlevé à Beyrouth avec Michel Seurat le 22 mai 1985 au Liban. Il a été libéré le 4 mai 1988 avec Marcel Carton<br /> et Marcel Fontaine. Michel Seurat, lui, est mort en détention.(Source : Wikipédia)"Le bordeaux retrouvé" (hors commerce), 1989, est le titre d'un livre de ce journaliste dont le nom résonne encore<br /> dans nos oreilles.<br /> <br /> ¤¤¤Nathalie¤¤¤<br /> <br /> <br />
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